👶 Notre combat pour avoir un bébé #10 👶

@corsica · 2019-08-14 10:10 · creativecoin

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Source Pixabay

Je m'étais arrêté dans mon précèdent post, il y a plus d'un an... sur un échange avec la sage femme du service de PMA.

Novembre 2011

Le suspens alla prendre fin et la décision me serait donnée aujourd'hui à 14 heures et je patientai en tournant en rond frénétiquement, mon portable à la main les yeux rivés sur l'écran pour regarder l'heure.

14 H tout juste, je compose le numéro, la secrétaire me répond que ni la sage femme, ni la gynécologue ne sont disponibles et me demande de rappeler dans une heure.

Une heure... ce n'est pas bien grave mais ils m'avaient dit à 14 H mais tout à coup le téléphone sonna. J'imaginai tout de suite avant même d'avoir regarder que c'était la PMA. Et non, mauvaise pioche, c'était mon mari. Bizarre, nous avions pourtant convenu que je l’appellerai après les avoir eu.

« C'est bon, c'est bon. — Qu'est ce qui est bon et pourquoi tu hurles d'abord, qu'est ce que tu dis ? Je ne comprend rien. Bon, on raccroche si la PMA appelle, ils ne vont pas pouvoir me joindre. Ciao !
— Non, non, attends, c'est bon » répéta-t-il toujours aussi fort avec une excitation dans la voix. J'étais un peu agacée et à mille lieux de comprendre, quand je l'entendis me dire,

« C'est bon, ils viennent de m'appeler, c'est bon, ils ont accepté la dérogation, on va pouvoir commencer et il faut vite leurs communiquer les coordonnées de notre donneuse. » Ouf, cela fit du bien de pouvoir franchir un obstacle de plus, j'avais à nouveau confiance, je retrouvais l'espoir, j'étais reboostée et plus déterminée que jamais pour trouver notre fée, je m'empressai de téléphoner à mon frère et ma cousine pour leurs annoncer la bonne nouvelle.

Je commençais la dure recherche. Ce n'était pas facile, d'un naturel très timide je m’exerçais encore et encore sur la façon dont j'allais demander, je me questionnais sans cesse. A qui demander, comment demander... ? C’était vraiment compliqué... je me mettais une pression folle, mon cerveau surchauffé.

Ah, les conditions pour être donneuse, il faut que je les connaisse par cœur. Je répète telle une récitation, Alors, elle doit avoir moins de 37 ans, l'autorisation de son conjoint, bien sur avoir une bonne santé et avoir déjà eu un enfant.

Cela en faisait des conditions d'autant que j'aurais pu me passer de la dernière car la loi de bioéthique venait de la supprimer mais... comme en France rien n'est jamais simple, le texte d'application de la loi ne sortirait que cinq ans plus tard !

Quelques semaines après, je reçus un SMS de mon frère pour le moins inattendu. Il m’annonça que sa compagne était d'accord pour devenir notre donneuse. Je n'avais jamais osé lui demander, elle ne m'en avait jamais parlé alors que nous échangions très souvent sur ma stérilité. C'était la plus grande problématique, demander à des amies, de la famille, des personnes très proches et réussir en encaisser un éventuel « non ». Je n'ai jamais osé demander ce qui l'avait décidé et nous nous étions contentés de répéter en boucle,

Merci, merci et encore merci pour ton merveilleux gestes, un don de quelques cellules qui va peut-être me permettre de devenir mère.

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Source Pixabay Grace à ce don, nous étions « surs » de pouvoir tenter un première fécondation dans les douze prochains mois. Après de nombreux échanges avec ma belle-sœur pour convenir de la façon dont nous allions gérer les choses, je comprenais qu'un problème et pas des moindre, flottait dans l'air. Je décidai de crever l’abcès tout de suite, il était inutile de me poser mille questions. Elle m'expliqua qu'elle n’arrêtait pas d'y réfléchir, et qu'intellectuellement le fait de donner ses ovocytes était finalement compliqué. Elle pensait à cet enfant à naître qui allait avoir son patrimoine génétique, peut-être lui ressembler... Même si je pouvais entendre, j'avais du mal à comprendre.

Allez, un autre coup de massue.

Elle ajouta tout de même, percevant la détresse que j'intériorisais qu'elle continuerait le processus mais qu'elle préférerait que je trouve une autre donneuse.

JANVIER 2012

Je n'avais pas trouvé une autre donneuse malgré toutes les démarches que j'avais entrepris, au mieux une copine était d'accord mais pas son conjoint... Début janvier, ma belle-sœur réalisa les dernières étapes avant le don d'ovocytes. Elle devait être vu par la gynécologue avec un entretien et une échographie endovaginale, un généticien et pour finir une psychologue. C'était sa deuxième consultation, la première ayant été consacrée à donner toutes les informations sur le don et à recueillir son consentement.

Si cette étape était validée, la prochaine serait la stimulation avec échographie régulière puis le prélèvement d'ovocytes.

La plus grande de mes craintes était la consultation avec le psychologue. Je pensai qu'elle allait évoqué ses peurs et que du coup, elle ne serait pas retenu. La journée se termina et je n'avais qu'une hâte, qu'elle m'appelle pour me dire comment cela s'était passé. Le téléphone ne sonna que vers 21 H, prise par ses obligations elle n'avait pas vu avant ou peut-être était-elle mal à l'aise à l'idée de me donner la mauvaise nouvelle. Elle m’annonça qu'elle était inapte au don (c'est le terme qu'ils avaient employé) et que ça s’arrêtait là. Elle n'en savait pas plus et m'assura sans que je le lui demande qu'elle n'avait pas indiqué à la psychologue ses inquiétudes.

Pourquoi n'en savait-elle pas plus ? me cachait-elle quelque chose ? J'apprendrai quelques jours plus tard qu'il y avait une contre indication médicale à son don. Ils ne nous en diraient pas plus. Je devais me ressaisir et me remettre à la recherche de notre fée sans perdre une seconde.

Janvier avait été un mois important. Désormais, je ne travaillerai plus car nous avions pris la décision de laisser notre restaurant à des locataires gérants. Je disposerais ainsi de plus de temps et d'énergie ceux dont j'avais grand besoin. Je devais juste accomplir une dernière petite chose avant de passer le flambeau. Former les repreneurs pendant quinze jours et cette occasion que j'allais rencontrer pour la première fois Nelly.

Je ne sais pas si les coups de foudre amicaux existent mais si c'est le cas, je crois que c'est ce qui nous arriva. C'est la jeune maman d'un petit bébé de six mois. Elle est en train de lui donner le biberon, je la fixe avec tant de bonheur dans les yeux, le rêve d'être bientôt à sa place quand son regard croise le mien. Elle arbore alors un grand sourire qui illumine toute la salle.

Très rapidement, j'eus l'impression que l'on s'était toujours connues. Elle ne put s’empêcher en fin de soirée, alors que nous prenions l'air sur la terrasse de me poser la question que je commençais à redouter car je n'arrivais plus à y répondre sans éclater en sanglots mais je ne sais pas pourquoi, ce jour-la, cela s'est passé différemment : « Tu as l'air d'adorer les enfants, vous n'en avez pas ? — Non... »

Un long blanc suivit puis je lui racontai sans trop entrer dans les détails, que nous tentions depuis de nombreuses années de vivre ce miracle mais que j'avais appris que j'étais atteinte d'une insuffisance ovarienne prématuré, en clair que j'avais été ménopausé définitivement à la trentaine.

« Je suis tellement désolée pour vous, c'est pas possible, il y a forcément quelque chose à faire, non ? — Oui, il y a une seule et unique solution, c'est que je bénéficie d'un don d'ovocytes. J'avais une donneuse mais... désormais il en faut une autre. — Moi, je veux bien être ta donneuse. » me dit elle avec un sourire angélique. »

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Source Facebook (copie d'écran de mon profil)

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Il va falloir patienter pour la suite, en espérant que cela vous a plu, amené à la réflexion et surtout permis d’en savoir plus sur la PMA avec don d’ovocytes. A bientôt.

Christel

Pour aller plus loin :

Si vous avez raté le début !

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