Au mois d'août et septembre de chaque année, un phénomène bien particulier frappe le Québec : les « épluchettes de blé d’Inde ».
Image credits: SOS Cuisine
L’épluchette de « blé d’inde » est un prétexte à rencontres : les familles, les fêtes de quartiers, les résidences de personnes âgées, les clubs sociaux, les partis politiques, etc… organisent à chaque automne leur traditionnelle épluchette de « blé d’inde ». C’est un incontournable; l’oublier susciterait des commentaires. L’épluchette de blé d’inde s’inscrit dans la tradition du Québec au même titre que la tire d’érable sur neige au printemps ou la tourtière du temps des Fêtes.
Le maïs ou « blé d’Inde puisque Christophe Colomb se croyait aux Indes » est originaire d’Amérique; les Incas du Pérou en passant par les Mayas du Mexique et les Iroquois de la vallée du Saint-Laurent le cultivaient, c’était leur aliment de base. Le maïs servait à nourrir aussi bien les humains que les animaux.
Longtemps boudé, voire méprisé par les Européens, qui le considérait essentiellement comme nourriture à bestiaux, le maïs a toujours fait partie de notre alimentation. On le consomme sous différentes (4) formes : en épi, en conserve (grains de maïs ou crème de maïs), soufflé/éclaté (pop corn) ou étuvé (rare). Une soirée cinéma doit obligatoirement inclure 1 film et un grand bol de pop-corn. Sans que je ne sache pourquoi, on dit « blé d’inde » quand on le mange en épi et « maïs » quand on le mange sous les autres formes.
Prétexte à rencontres
Le 1er octobre prochain, le Québec ira en élection pour élire le prochain gouvernement. Soyez assurés que tous les candidats de chaque parti politique vont organiser des épluchettes de blé d’inde dans les comtés afin de rencontrer leurs électeurs. C’est une façon peu coûteuse et très conviviale de faire connaissance avec ses électeurs.
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Sauf indication contraire, les photos sont miennes.